La philosophie est une pratique discursive qui a
la vie pour objet, la raison pour moyen, et le bonheur pour but. (Epicure)
Thèmes abordés.
Histoire de la philosophie
1) Histoire de la philosophie dans l'antiquité; 2) Du moyen-âge au XVIe siècle; 3) Le XVIIIe siècle, le siècle des philosophes; 4) Le XIXe siècle; 5) Le XX siècle.
La philosophie.
1) La philosophie et la vie; 2) La réflexion philosophique; 3) La sagesse et le but de la philosophie.
Les mathématiques
1) Le monde mathématique; 2) Les propositions premières et l'Axiomatique; 3) Raisonnement et démonstration; 4) L'essence des mathématiques et leur rôle dans la connaissance scientifique; Lectures et bibliographie.
La conscience.
1) La conscience et le Cogito; 2) Les opérations et le contenu de la conscience; 3) La conscience et la condition humaine; 4) Les problèmes de la conscience; 5) La conscience et le corps.
L'imagination.
1) Nature et importance de l'image; 2) La rêverie; 3) Le rêve; 4) Pathologie de l'imagination; 5) Philosophie de l'imagination.
L'attention
1) Description générale; 2) Conditions organiques et sociales; 3) Analyse psychologique; 4) Importance de l'attention.
La perception.
1) La synthèse perceptive; 2) Sensation et perception; 3) La notion d'objet et la perception de l'étendue; 4) La valeur de la connaissance sensible et le fondement de la perception.
Le langage
1) Signes et symboles; 2) Le langage et la pensée; 3) Valeur du langage.
La mémoire
1) La mémoire et ses opérations fondamentales; 2) Nature de la mémoire; 3) La mémoire et l'esprit.
L'existence du monde extérieur
1) Idéalisme et réalisme; 2) L'immatérialisme de Berkeley; 3) Discussion de l'idéalisme; 4) Dépassement et synthèse.
Le divin
1) Connaissance de Dieu; 2) Athéisme
La philosophie de l'Histoire
1) Définition et objet; 2) Méthodes; 3) Explication; 4) Philosophie et sens de l'Histoire; 5) Valeur de l'Histoire; 6) Citations & lecture.
La philosophie de la mythologie
1) Description générale; 2) Les diverses conceptions.
Qu'est la philosophie ?
Quelle est sa place dans la culture ?
On n'y voit souvent qu'un ensemble d'opinions fort incertaines et variables, sur lesquelles les hommes compétents ne peuvent se mettre d'accord et qui sont exprimées en un langage d'une abstraction fatigante qui parait confiner au verbalisme ; et l'on oppose à cette situation les résultats concrets et positifs de la science, et même l'unité et la certitude de la foi révélée. Sans doute, les dissentiments des philosophes ont été, dès l'antiquité, un des arguments les plus forts du scepticisme contre la philosophie. En réalité, l'histoire de la pensée européenne est jalonnée d'une série d'œuvres importantes dont chacune est née d'un effort de pensée originale, et a fourni un résultat qui, désormais, deviendra un facteur permanent et essentiel de l'esprit européen ; l'origine de ces facteurs est souvent oubliée, mais ils continuent à être présents et actifs, quoique l'immense majorité ne se doute pas qu'ils dérivent de l'invention d'un philosophe ; c'est ce que révèlera l'histoire de la philosophie, qui se montre ainsi indispensable pour définir l'essence et le rôle de la philosophie.
Philosophe ou non, tout le monde admettra que notre civilisation européenne, bien avant ses réussites matérielles, doit son originalité à certains traits qui constituent sa physionomie spirituelle et qu'on peut énumérer ainsi : valeur des sciences positives ; caractère rationnel des principes de la conduite morale ; intelligibilité du réel ; nécessité d'une coordination systématique des connaissances ; nécessité de saisir les rapports de l'homme avec l'univers ; distinction des domaines de la raison et de l'autorité ; unité de l'esprit humain ; rôle croissant de la raison dans la fixation des rapports sociaux ; nécessité d'une évaluation critique de la portée des facultés humaines. Plus simplement, la civilisation occidentale repose manifestement sur un effort persévérant et continu pour introduire plus de raison dans la connaissance des êtres et dans les relations entre les hommes ; tous les traits que nous avons indiqués sont solidaires. Or, il est clair que ces traits sont nés, au cours de notre longue histoire, l'un après l'autre et que chacun a été le résultat d'une initiative des philosophes.
Valeur de la philosophie.
La philosophie n'est liée à aucune technique et ne vise nulle fin limitée : cet aspect négatif est, pour beaucoup, une raison de l'abandonner, à une époque où l'on cherche le développement des techniques, non seulement dans les sciences physiques mais dans les sciences humaines, et où, par suite, l'on désire un succès immédiat mais borné ; l'homme, rivé à son travail, s'il garde quelque souci des problèmes universels, s'en remet à la tradition et au hasard pour les résoudre. Si ce mouvement allait jusqu'au bout, l'humanité, avec ses prodigieux progrès matériels, avec sa civilisation extérieure, reviendrait à ce stade des sociétés primitives chez lesquelles la technique, doublée du rite, laisse l'homme dans la stagnation C'est pourquoi la philosophie est nécessaire, mais à condition de bien l'entendre ; on la confond souvent avec l'esprit systématique, et l'on y voit alors une entreprise futile, puisque l'histoire nous montre les systèmes s'écroulant sans fin les uns sur les autres ; mais la philosophie authentique n'est pas dans ces constructions plus ou moins fragiles, elle est dans la méthode qui y a conduit, méthode toujours ouverte à des vérités nouvelles ; dans les résultats que l'on croit atteindre, il n'y a rien de définitif, il reste quelque chose d'indestructible, c'est le mouvement de l'esprit qui a en quelque manière déposé sur sa route ces systèmes dans lesquels l'historien des idées recherche avant tout la pensée qui les a produits ; un Thalès peut paraître naïf quand il fait de l'eau la substance primitive, mais l'inspiration qui lui a fait chercher une telle substance dure toujours.
❖ Bibliographie
La plupart des notes de ces articles proviennent du livre de L. Meynard
Quelques livres de librairie pour approfondir le sujet.